Musée de Valence

Musée d'Art et d'Archéologie de Valence

Il y a quelques semaines, je suis retournée dans ma ville natale, Valence, avec une idée bien précise en tête : redécouvrir son musée d’Art et d’Archéologie. Je vous emmène avec moi à la rencontre de ce lieu qui allie histoire, art et accessibilité !

Cette visite n’était pas seulement une occasion de revoir un lieu que je connaissais déjà, c’était aussi l’opportunité de m’impliquer dans une démarche qui me tient à cœur, celle de l’association L’EPICentre du patrimoine.

Vous vous demandez sûrement quel est le lien entre l’association et le musée ? Vous le découvrirez très bientôt…

En attendant, pour en savoir plus le musée :

Le musée : des vestiges aux paysages

Installé dans l’ancien palais épiscopal, le musée a fait l’objet d’une rénovation complète entre 2007 et 2013. Ce qui m’a tout de suite frappée, c’est le dialogue permanent entre le musée et son environnement. Grâce aux grandes baies vitrées, l’extérieur s’invite à l’intérieur. Un véritable jeu de regards entre l’histoire, l’art et le paysage urbain qui offre une vue imprenable sur la cathédrale Saint-Apollinaire !

Côté collections, le musée propose un parcours riche entre – comme son nom l’indique – Art et Archéologie. La partie archéologique retrace l’histoire de la Drôme depuis la préhistoire jusqu’à l’époque médiévale. On y découvre notamment la colonie romaine de Valentia (ancien nom de la ville) à travers de nombreux vestiges, sculptures et inscriptions.
La section Art se concentre sur le genre du paysage. Du XVIe siècle à nos jours, on y suit l’évolution du regard des artistes sur la nature, l’environnement, la lumière, etc. Elle abrite l’une des plus grandes collections consacrées à Hubert Robert, artiste emblématique de Valence, tels que ces dessins à la sanguine.
Enfin, pour les curieux d’histoire naturelle, le musée y consacre également une aile avec des spécimens variés.

Jusqu’au 4 mai 2025, il accueille l’exposition temporaire « Être là », célébrant l’anniversaire de la Biennale « Un sculpteur, une Ville » de 1994, événement durant lequel l’artiste contemporain Jaume Plensa avait été invité pour la première fois à Valence. À cette occasion, une œuvre monumentale, Le Messager, a été installée sur la place des Ormeaux, juste devant le musée.

L’accessibilité, ici c’est concret !

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Ce que je retiens le plus, et c’est aussi l’objet de ma visite, ce sont les nombreuses initiatives mises en place pour rendre le musée accessible à tous les publics. Je ne pourrais pas vous les lister toutes ici, mais voici celles que je retiens :

  •  Le bâtiment est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. À noter : le musée propose un tarif réduit pour les personnes titulaires de la carte mobilité inclusion (mention invalidité) ainsi que pour l’accompagnateur ;
  • 18 œuvres sont proposées en audiodescription, disponible gratuitement à l’accueil mais aussi sur Soundcloud ;
  • Au Belvédère, l’installation « Écoutez Voir le paysage » proposent aux quatre points cardinaux des stations qui permettent de découvrir la vue à 360° sur la ville, le Rhône et le château de Crussol au loin. En complément de la bande sonore, les panneaux sont proposés en co-impression, c’est-à-dire en gros caractères et en braille ;
  • Un livret en FALC (Facile À Lire et à Comprendre) est disponible gratuitement à l’accueil pour accompagner les visiteurs en situation de handicap mental ;
  • Un kit de retour au calme est mis à disposition dans l’espace détente pour les personnes présentant un trouble sur le spectre autistique.

Zoom sur : la table multisensorielle

Parmi toutes ces initiatives, j’ai eu un vrai coup de cœur pour la table multisensorielle « Musée sa(e)ns interdit ».

Ce dispositif original invite les visiteurs à découvrir deux natures mortes de Paolo Porpora non seulement avec les yeux, mais aussi avec les mains, le nez… et les oreilles !

On peut toucher les reliefs, sentir les parfums des éléments représentés, écouter une composition sonore spécialement créée par Sébastien Egleme… et le détail qui fait tout : les boutons vibrants pour indiquer les bonnes réponses.

Un dispositif à la fois ludique, sensoriel et inclusif, qui donne à chacun une nouvelle façon d’entrer en contact avec l’art. Une vraie belle réussite !

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